jeudi, février 6, 2025

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Alopécie chez le chien et le chat : comprendre, prévenir et traiter

La perte de poils chez nos compagnons à quatre pattes suscite souvent inquiétude et interrogations. Qu’il s’agisse d’un chien ou d’un chat, l’alopécie peut avoir des causes variées, liées à des parasites, des troubles hormonaux, des allergies ou même au stress. Dans cet article, nous faisons le point sur les différents facteurs responsables, les approches de diagnostic et les solutions pour y remédier. Vous découvrirez également quelques conseils pratiques pour l’entretien du pelage, la prévention de la contagion et le maintien d’un environnement sain, afin de garantir le bien-être global de votre animal.

Définition de l’alopécie et cycle du follicule pileux

La mue est un phénomène naturel au cours duquel chiens et chats renouvellent leur pelage, souvent au changement de saison. Toutefois, certaines circonstances peuvent entraîner une « mue exceptionnelle », parfois très abondante, liée à des facteurs comme des canicules répétées, une mise bas ou encore un déséquilibre hormonal passager. Lorsque cette chute de poils devient excessive, localisée et ne repousse pas normalement, on parle alors d’alopécie. Cette dernière n’est plus un simple cycle de renouvellement, mais bien un dysfonctionnement du follicule pileux qui peut avoir différentes origines (parasites, carences, problèmes hormonaux, etc.).

Chaque poil naît et se développe dans un follicule pileux, une structure complexe située dans l’épiderme. Ce follicule suit un cycle en trois phases :

  • La phase de croissance (anagène) : le poil se forme et s’allonge.
  • La phase de repos (catagène) : la production de kératine s’arrête, le poil cesse de grandir.
  • La phase de chute (télogène) : le poil tombe, et un nouveau est censé repousser ultérieurement.

Chez le chien et le chat, ce cycle peut varier selon la race, l’âge, l’état de santé et l’environnement. Quand un ou plusieurs de ces facteurs perturbent le fonctionnement normal du follicule pileux, le poil peut cesser prématurément sa croissance et ne plus repousser. C’est là que l’on constate une alopécie, parfois localisée sur une zone précise ou plus largement étendue à diverses parties du corps. Le diagnostic et l’identification de la cause exacte sont alors essentiels pour mettre en place un traitement adapté.

Chien atteint d'alopécie
Lorsque la chute de poils devient excessive, localisée et ne repousse pas normalement, on parle d’alopécie.

Les causes de l’alopécie chez nos compagnons

Parasites externes (teigne, gale) : alopécie chien contagieux et alopécie chat contagieux

La teigne et la gale font partie des principales causes d’alopécie contagieuse chez les chiens et les chats. La teigne est un champignon qui se nourrit de la kératine présente dans la peau et les poils ; elle provoque des lésions circulaires, souvent dépourvues de poils, parfois accompagnées de squames. Quant à la gale, elle est due à différents types d’acariens (sarcoptes, démodex, etc.), capables de creuser de petits tunnels sous la peau, entraînant irritations et démangeaisons.

Ces affections se transmettent facilement entre animaux et, dans le cas de la teigne, peuvent aussi contaminer l’humain. Il est donc crucial de prendre des précautions d’hygiène (lavage des mains, désinfection de l’environnement) lorsqu’un animal est atteint.

En cas de suspicion de teigne ou de gale, il est indispensable de consulter un vétérinaire dès que possible. Un diagnostic précis (examen au microscope, culture fongique) permettra de confirmer l’origine parasitaire et de mettre en place un traitement adapté : shampoings antifongiques, médicaments acaricides, voire traitements oraux. Agir rapidement limite non seulement l’aggravation des lésions cutanées, mais prévient aussi la contamination d’autres animaux ou des personnes du foyer.

👉 Lire aussi notre article : Antiparasitaires naturels : ce qu’il faut savoir pour protéger vos animaux

Dérèglements hormonaux et maladies internes

L’hypothyroïdie se manifeste par une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes. Chez le chien, cette carence peut entraîner un ralentissement du métabolisme, une prise de poids, de la fatigue, et surtout une fragilisation du pelage. Les poils deviennent secs, cassants et tombent parfois par plaques. La repousse se fait souvent de manière inégale ou très lente.

Un simple bilan sanguin permet de mesurer les taux d’hormones thyroïdiennes et de mettre en évidence ce dérèglement. Le traitement repose généralement sur l’administration d’hormones de substitution, ce qui permet au poil de retrouver peu à peu une croissance normale.

La maladie de Cushing survient lorsqu’un excès de cortisol est produit par l’organisme, souvent en raison d’une tumeur (hypophysaire ou surrénalienne). Les signes cliniques incluent une soif excessive, un appétit décuplé, un ventre rebondi et une forte perte de poils. La peau peut également s’amincir et devenir plus fragile.

Le diagnostic repose sur des examens hormonaux poussés (test de stimulation à l’ACTH, dosage du cortisol urinaire), et le traitement varie selon la cause (médicaments pour réguler la production de cortisol ou intervention chirurgicale en cas de tumeur).

Alopécie chien spitz : zoom sur l’alopécie X (black skin disease)

L’alopécie X, parfois appelée “black skin disease” ou BSD, touche fréquemment les races nordiques, et plus particulièrement le spitz. Elle se caractérise par une chute de poils initialement localisée, souvent accompagnée d’un assombrissement de la peau (hyperpigmentation). Les causes exactes de cette affection demeurent mal comprises, mais un dérèglement hormonal localisé au follicule pileux est suspecté.

Chez le spitz, la perte de poils débute généralement au niveau de l’arrière-train, puis s’étend vers les flancs et parfois vers le dos. L’évolution n’est pas toujours linéaire : il arrive que le pelage repousse partiellement avant de retomber à nouveau. Bien que ce phénomène soit surtout “cosmétique” et n’affecte pas la santé générale du chien, son aspect inesthétique peut inquiéter les maîtres. Le diagnostic de l’alopécie X s’appuie sur une élimination des autres causes et, si besoin, sur une biopsie cutanée.

Les chiens Spitz sont régulièrement victimes d'alopécie
Un brossage adapté à la race et à la longueur du poil est l’une des meilleures façons de prévenir l’alopécie.

Allergies et facteurs externes

De plus en plus d’animaux souffrent d’allergies, qu’il s’agisse d’allergies alimentaires (protéines de bœuf, céréales, etc.) ou de réactions à des allergènes environnementaux (pollens, acariens). Le chat et le chien se grattent parfois de manière frénétique, entraînant la chute de poils. Dans certains cas, des plaques d’irritation ou des croûtes apparaissent. Identifier et éliminer l’allergène est la première étape pour enrayer l’alopécie : un changement d’alimentation, la mise en place d’un environnement plus sain ou, si nécessaire, un traitement antiallergique peuvent être envisagés.

Enfin, la perte de poils peut également résulter de causes mécaniques et psychologiques. Un collier trop serré, un harnais mal ajusté ou des grattements répétés sur une zone irritée peuvent finir par abîmer le pelage, voire empêcher la repousse. De même, un animal sujet au stress ou ayant subi une opération chirurgicale (où la zone rasée peut mettre longtemps à retrouver son poil d’origine) peut présenter une alopécie temporaire. Dans ces cas, l’important est de soulager l’animal, d’adapter ses accessoires et de veiller à une bonne cicatrisation. Le recours à des soins externes (shampoings doux, baumes hydratants) et à une alimentation de qualité peut alors accélérer la repousse des poils.


  • Parasites externes (teigne, gale) : plaques dépilées, démangeaisons, risque de contagion aux autres animaux ou à l’humain.
  • Dérèglements hormonaux (hypothyroïdie, maladie de Cushing) : prise de poids, modifications du comportement, poils cassants et chute localisée.
  • Alopécie X (ou black skin disease) : touche surtout le spitz, perte de poils sur l’arrière-train et les flancs, peau pouvant devenir plus sombre.
  • Allergies (alimentaires, environnementales) : démangeaisons, irritations cutanées, léchage intensif.
  • Stress, traumatismes, frottements : collier trop serré, léchage compulsif, zones rasées après une opération.

Les traitements possibles pour l’alopécie

Premiers gestes et diagnostic vétérinaire

Dès les premiers signes de perte de poils anormale, il est fortement recommandé de consulter un vétérinaire. Celui-ci procédera à un examen clinique (inspection de la peau, palpation, observation de la répartition de la chute de poils), et pourra demander des analyses sanguines pour vérifier d’éventuels déséquilibres hormonaux (comme l’hypothyroïdie ou la maladie de Cushing). Dans certains cas, une biopsie cutanée est pratiquée afin d’écarter ou de confirmer certaines pathologies (teigne, gale, alopécie X, etc.).

Un diagnostic précis est essentiel : on ne traite pas de la même manière un chien ou un chat dont l’alopécie est due à des parasites que s’il s’agit d’une cause hormonale ou allergique. Seul un examen complet permettra de définir le protocole de soins adéquat (antiparasitaires, régulation hormonale, modification de l’alimentation, etc.) et d’éviter d’aggraver le problème en recourant à un traitement inadapté.

Alopécie chien traitement naturel et alopécie chat traitement naturel

Pour soutenir la repousse et renforcer la santé du poil, une alimentation équilibrée est fondamentale. Les acides gras essentiels (oméga-3 et oméga-6) contenus dans certaines huiles (poisson, lin) contribuent à la beauté du pelage et à la souplesse de la peau. La levure de bière, riche en vitamines du groupe B, peut également favoriser la croissance de nouveaux poils. L’huile de Haarlem, parmi ses multiples vertus, renforce elle aussi l’état de la peau et du pelage.

Dans la mesure du possible, privilégiez des croquettes ou pâtées de qualité, sans additifs nocifs. Les compléments alimentaires (phytothérapie, compléments minéraux) peuvent aussi être envisagés, mais toujours sur conseil d’un vétérinaire ou d’un professionnel de la santé animale.

Les shampoings enrichis en agents hydratants ou en ingrédients naturels (aloe vera, avoine colloïdale…) sont recommandés pour apaiser la peau irritée et nourrir l’épiderme. Veillez à éviter les produits trop agressifs, susceptibles d’assécher davantage la peau ou de la déséquilibrer. Des bains réguliers, associés à un brossage adapté à la race de l’animal, contribueront à évacuer les poils morts et à stimuler la circulation sanguine du derme.

Alopécie chien traitement mélatonine : quand et comment l’utiliser ?

La mélatonine est une hormone principalement connue pour réguler le rythme veille-sommeil. Cependant, chez certains chiens atteints d’alopécie, notamment liée à un déséquilibre hormonal, son administration peut stimuler la repousse du poil. Son action exacte dans le cycle pileux n’est pas complètement élucidée, mais on suppose qu’elle pourrait influencer la phase de croissance du follicule pileux, particulièrement chez les races prédisposées à l’alopécie X (comme le spitz).

Si vous envisagez d’utiliser la mélatonine, il est primordial de consulter votre vétérinaire : le dosage varie selon la taille, la race, et la condition médicale de l’animal. De plus, la mélatonine peut avoir des effets secondaires ou des interactions avec certains médicaments. Un suivi professionnel permettra d’ajuster le traitement et d’évaluer ses effets dans la durée.

Approches hormonales et interventions complémentaires

Certains cas d’alopécie, surtout lorsqu’ils sont liés à des déséquilibres hormonaux, peuvent être atténués en modifiant l’activité hormonale de l’animal. La castration ou la stérilisation, tout comme la pose d’un implant chimique (pour les mâles), peuvent influencer la production de certaines hormones et favoriser la repousse. Toutefois, ces approches ne fonctionnent pas systématiquement et doivent être évaluées au cas par cas.

Enfin, quelques techniques plus spécifiques, comme la micro-perforation du derme (aussi appelée “dermarolling”), ont fait l’objet d’études expérimentales. Le principe consiste à stimuler le derme en créant de micro-lésions, censées relancer la production de collagène et la repousse des poils. Si quelques résultats encourageants ont été rapportés, la pratique reste marginale et nécessite souvent une anesthésie générale, avec un suivi post-opératoire minutieux. Il est donc recommandé d’en discuter longuement avec un vétérinaire spécialisé avant d’envisager cette solution.

Chat avec un magnifique pelage
Avec une prise en charge rapide et des gestes quotidiens adaptés, vous pouvez accompagner votre compagnon vers une meilleure santé et un bien-être durable.

Prévenir et gérer la perte de poils au quotidien

Entretenir le pelage et maintenir une bonne hygiène

Un brossage adapté à la race et à la longueur du poil est l’une des meilleures façons de prévenir l’alopécie. Il permet de retirer les poils morts, de stimuler la circulation sanguine au niveau du derme et de repérer rapidement d’éventuelles rougeurs ou plaques dépilées. Profitez de cette routine pour vérifier les zones sensibles (oreilles, aisselles, base de la queue), où les nœuds ou les irritations peuvent se former plus facilement.

Des produits antiparasitaires (colliers, pipettes, comprimés) régulièrement administrés aident à prévenir la gale, les puces ou la teigne, qui sont autant de facteurs d’alopécie. En complément, un suivi vétérinaire de routine (au moins une visite annuelle) demeure essentiel pour dépister rapidement tout signe de maladie. Le professionnel sera en mesure d’adapter le protocole de protection antiparasitaire et de conseiller des soins spécifiques si nécessaire.

Gérer l’environnement et l’alimentation

Le stress et l’anxiété contribuent à la chute de poils chez certains chiens et chats. Veillez à maintenir un environnement calme, propre et stimulant : offrez à votre compagnon des espaces de repos confortables, des activités qui sollicitent son instinct (jeux, promenades, griffoirs pour les chats). Cela l’aidera à décompresser et à limiter les comportements de léchage ou de grattage excessif, fréquemment responsables d’alopécies localisées.

Une bonne nutrition est la base d’un pelage sain. Adaptez la ration de votre animal à ses besoins (âge, taille, niveau d’activité) et privilégiez des aliments de qualité, riches en protéines, en vitamines et en acides gras essentiels. Les compléments alimentaires (oméga-3, levure de bière) peuvent être envisagés en cas de chute de poils persistante. Demandez conseil à votre vétérinaire pour éviter tout risque de déséquilibre nutritionnel.

Protéger les autres animaux en cas de pathologie contagieuse

Si la perte de poils de votre chien ou de votre chat est d’origine contagieuse (teigne, gale), il convient d’isoler l’animal atteint pour limiter la propagation de la pathologie. Cette mesure doit être respectée jusqu’à ce que le vétérinaire confirme la guérison ou, au moins, une amélioration notable. Si vous avez plusieurs animaux, vérifiez l’état de leur pelage et surveillez l’apparition de symptômes similaires.

En complément de l’isolement, une désinfection régulière des accessoires (couchages, gamelles, jouets, brosses) s’impose. Les champignons et acariens peuvent survivre dans l’environnement pendant plusieurs semaines. Dans le cas de la teigne, par exemple, des spores peuvent se déposer sur le sol ou les textiles, rendant la recontamination possible si un nettoyage approfondi n’est pas effectué. N’oubliez pas non plus de vous laver soigneusement les mains après chaque contact avec l’animal malade, afin de protéger tant les autres animaux que les membres de la famille.


  1. Consulter un vétérinaire : effectuer un diagnostic précis (analyse sanguine, biopsie, examen parasitaire) pour cibler la cause exacte.
  2. Soigner l’alimentation : opter pour une nourriture de qualité et éventuellement des compléments (oméga-3, levure de bière) pour renforcer le poil.
  3. Adopter une bonne hygiène cutanée : utiliser des shampoings doux, hydrater le derme et brosser régulièrement pour éliminer les poils morts.
  4. Contrôler les parasites : mettre en place un protocole antiparasitaire adapté pour chien ou chat, surtout si un cas de teigne ou de gale est suspecté.
  5. Surveiller l’évolution : noter toute modification de la peau ou du pelage, et ajuster le traitement ou les soins en concertation avec le vétérinaire.

L’essentiel à retenir sur l’alopécie chez le chien et le chat

Face à une perte de poils anormale chez votre chien ou votre chat, la première étape est d’identifier rapidement la cause sous-jacente. Qu’il s’agisse de parasites, de troubles hormonaux ou d’allergies, un diagnostic vétérinaire précis permettra de mettre en place un traitement adapté et d’éviter une aggravation du problème.

Pour favoriser la repousse et préserver la santé de votre compagnon, il est essentiel de combiner des soins internes, tels qu’une alimentation de qualité et des compléments spécifiques (oméga-3, levure de bière, etc.), à des soins externes qui hydratent et apaisent la peau (shampoings adaptés, baumes). Ces deux approches, associées à une bonne hygiène de vie, peuvent considérablement améliorer l’état du pelage.

Enfin, restez attentif à l’évolution de la situation : surveillez les zones touchées et consultez à nouveau votre vétérinaire si les symptômes persistent ou s’aggravent. Chaque cas étant unique, un ajustement des traitements ou des soins peut être nécessaire pour aider votre animal à retrouver un pelage sain et soyeux. Avec une prise en charge rapide et des gestes quotidiens adaptés, vous pouvez accompagner votre compagnon vers une meilleure santé et un bien-être durable.

Pour que votre chien ou votre chat soit en parfaite santé, consultez notre guide des meilleures pratiques pour protéger votre animal à chaque saison.

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